Le retour du Pygargue à queue blanche

Le Pygargue à queue blanche est l’un des plus grands rapaces diurnes d’Europe. Un oiseau adulte mesure entre 70 et 100 cm de longueur, pour une envergure de 190-250 cm. Son poids varie d’environ 4 kg pour le mâle jusqu’à 6 kg pour la femelle, le mâle étant plus petit que la femelle (dimorphisme sexuel). L'adulte se reconnaît à sa queue toute blanche, à la tête beige, au bec et aux pattes jaune-paille.

Il se nourrit principalement de poissons (vivant ou mort), mais il peut lui arriver de consommer des oiseaux (canards, mouette) ou même des mammifères. Lorsque les ressources sont plus difficiles à trouver, il est opportuniste : il peut se nourrir de charogne et n’hésite pas à voler les proies d’autres prédateurs (comme les goélands, cormorans ou loutres).

La Fondation le PAL Nature soutient depuis janvier 2022 le Parc des Aigles du Léman, qui s’investit depuis plusieurs années pour réintroduire le plus grand aigle d’Europe sur le bassin lémanique et le Haut Rhône.

Un retour timide

En France continentale, le Pygargue à queue blanche a niché pour la dernière fois dans la forêt de Ripaille à Thonon les Bains en 1892 ! En 2011 un couple de Pygargue a queue blanche vient s’installer naturellement en Lorraine et élève successivement ses nichées. Depuis, ce sont 3 autres couples qui nicheront en 2018 et 2020 en France. Ce retour épars des pygargues sur le sol français montre l’extrême fragilité de cette population. Un programme de réintroduction visant à renforcer cette dernière, mais également à conquérir de nouveaux territoires s’impose rapidement comme une action nécessaire au retour pérenne de l’espèce sur le sol français.

2022-2030 : Le programme de réintroduction

Depuis 2022, le programme de réintroduction des Pygargues en France se déroule sur le site des Aigles du Léman.
6 oiseaux seront d’abord réintroduits pour tester l’ensemble des éléments du programme. Si tout se passe bien, ce seront ensuite 80 oiseaux qui seront relâchés sur le bassin lémanique. L’objectif est de recréer une population de 3-4 couples sur le bassin lémanique et de commencer la colonisation du Haut Rhône, région ciblée comme prioritaire par le Plan National d’Action.

Sources : IUCN Redlist ; Les Aigles du Léman (site internet)